G. B. Shaw déclarait qu'il ferait n'importe quoi pour cesser de devoir écrire, à grand renfort de lettres "superflues", « The kneeling knight thought he knew ».Le présent ouvrage se propose de montrer comment une semblable distance - entre sons et lettres - a pu se creuser au cours de l'Histoire.On expose, parallèlement, l'état des sons de la langue et l'ensemble des procédés graphiques employés à telle époque, depuis le haut Moyen Âge (on écrivait alors l'anglais en s'inspirant largement des notations utilisées à propos du latin), jusqu'à la période moderne, en passant par le choc de la conquête normande. C'est alors qu'une nouvelle série de procédés graphiques va faire son apparition : church, house, thief, etc., acquièrent à peu près la forme écrite que nous leurs connaissons.Car on observe un figement progressif dans ce domaine. Certains sons évoluent (ou même disparaissent), mais on perpétue une écriture désormais périmée : goose, feet, knee, bought, etc., témoignent de faits archaïques. Le livre consacre un dernier chapitre à un examen critique de diverses propositions de réformes orthographiques : leur ancienneté, leur nombre… et leur insuccès posent d'intéressants problèmes.