L’Europe, à force de s’entendre exposer ses manques et les handicaps qui l’hypothèquent, commence à nourrir un complexe d’infériorité. Il est temps de remettre les choses au point en se dégageant des poncifs, en examinant ce que certains phénomènes peuvent avoir de transitoire et en pesant les vrais atouts de l’Europe face aux bouleversements qui se préparent. Tout comme la valeur d’un individu se mesure à l’équilibre des trois composantes humaines, à savoir ses connaissances, ses actes et sa vie intérieure, l’avenir durable et la force de résistance d’un continent se révèlent aussi à l’équilibre de ses capacités techniques, sociales et spirituelles. Tout dépassement exagéré de l’une de ces fonctions vis-à-vis des deux autres est destructrice d’unité et conduit à un affaiblissement que l’avenir sanctionnera tôt ou tard. Cette thèse du balancement du savoir, de l’agir et de la pensée, amène à dresser les tableaux des réalisations scientifiques actuelles et futures du Continent, à mesurer la qualité de son enseignement et à peser ses aptitudes créatrices et culturelles. Puis, passant au style du comportement de l’Européen, l’auteur examine ses tendances sociales et son sens des finalités. Ce qui l’emmène à envisager le caractère de nos fusions industrielles, une refonte sur des bases plus psychologiques de la publicité commerciale et un nouveau type de direction et d’organisation des entreprises. Deux coups de sonde essentiels pour explorer la valeur de notre Continent termine cette partie : l’influence de la femme européenne et l’attitude des responsables vis-à-vis du Tiers Monde.