Ce livre n’est ni un nouveau récit des événements de mai, ni, après tant d’autres, un essai d’explication psychologique ou sociologique. Engagé depuis longtemps dans les vicissitudes de la gauche française - et de ses divers courants - Jean Poperen réfléchit en dirigeant politique sur les données fondamentales, à la fois anciennes et nouvelles, qui ont pesé sur l’attitude de ces divers courants lors de la crise. Est-il vrai que la gauche souffre d’un “archaïsme” maintes fois dénoncé ? Une certaine forme de “modernisme” ne représente-t-elle pas une sorte de complicité avec les thèses néo-conservatrices ? La défaite du Général de Gaulle au Référendum et son retrait de la vie politique donnent à ce livre achevé à la veille de ces événements un grand intérêt d’actualité.