Le Dr Marcel Diennet, vingt-sept ans, débarquait à Saigon le 10 mars 1971, médecin dans la coopération française. Dans ses bagages, il y avait sa thèse de doctorat en médecine : comment soigner le maximum de poliomyélites avec le minimum d’argent dans un tiers-monde qui en comprend vingt millions ? En construisant des villages hôpitaux de poliomyélites, était sa réponse écrite. Prouvez-nous que cela est réalisable, lui avait dit le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé. En seize mois, Marcel Diennet réussit, seul d’abord, puis avec l’aide des Américains, des Vietnamiens et des sœurs de Saint-Paul-de-Chartres, à construire un centre de poliomyélites de cent lits : Phu-My. Son œuvre s’est étendue depuis, grâce à une fondation qu’il a créée, à plus de deux cent cinquante lits. C’est cette difficile et belle aventure qu’il raconte ici avec la passion de ceux qui ne renoncent pas.