Né le 6 octobre 1900 à Meilhan-sur-Garonne. Enfance heureuse. Grand-père marin, ayant couru toutes les mers du monde, défendu Paris pendant le Siège. Communard. Presque illettré. Prodigieux conteur. Connaissait toutes les plantes, tous les oiseaux, tous les poissons, toutes les étoiles. Père Instituteur, Mère Institutrice. Excellentes études à l’École Communale. Meilleures encore, grâce à son Grand-Père, à l’École buissonnière. Le lycée d’Agen, où les poètes abondent. Fouras y fonde sa première revue. Puis le Lycée de Bordeaux, Louis-le-Grand. Mallarmé, Rimbaud, Valéry, Rilke, Milosz, Éluard, Supervielle. Fouras fonde encore une revue : « La Bouteille à la Mer ». Jacques Bibes figure au sommaire du premier numéro, et de beaucoup d’autres. N’y figure plus, mais ne renie pas ses poèmes d’alors. Les rassemble en 1949 dans « Autre Monde », aux Éditions du Sablier. En 1950, « Créer le Jour », en 1952 « L’Anneau de Gygès », chez Pierre Seghers. Résistance. Horreur du fascisme, et de ce qui tend à lui ressembler. Des joies, des deuils, une existence utile. Souffre des hommes et du monde, mais les croit bons.