Pourquoi Jean revient-il après quinze ans d’absence dans ce village étrange, envahi d’ombres. sourdement hostile ? Il n’ose guère se l’avouer à lui-même ; il s’attarde — défiance ou défense ? — dans les mirages de l’enfance retrouvée. Quoi d’insolite pourtant dans ce village tranquille Crancy ; quelques maisons au bord d’un ruisseau maigre ? En apparence rien d’insolite. Mais Jean connaît Crancy : son église est maudite, qui n’a plus de chœur ni de clocher, ni de sacristie, mutilée à la suite d’un meurtre sacrilège (historique ? légendaire ?) Le meurtrier ? Un Massa de jadis, un des anciens seigneurs du vieux village ; et maudit aussi, le château de Massa ; les bois sombres qui l’enserrent, étoufferont-ils le dernier rejeton de la famille : Blandine ? C’est pour elle, pour Blandine Massa de Crancy. pour la sauver de la malédiction qui plane sur les siens depuis plusieurs siècles et la désigne comme victime, dans quelques mois — le 16 juillet à venir — que Jean revient au vieux village. Au reste, Blandine est le mystère même : située au centre de l’action, héroïne du récit dont elle fournit le titre, jamais on ne l’y voit (à peine l’entrevoit-on) jamais on ne l’y entend. Jean sera tenace : tentera l’impossible. D’étranges personnages l’escortent sur sa route ; Gal sonneur de l’église maudite, le curé Guillaumet, Me Lidoire, notaire, et Lucie, la « jeteuse », la maléfique. De révélations en secrets, de découvertes en déconvenues, Jean mènera son enquête quasi policière en historien qui veut la vérité, en amoureux aussi qui la redoute.