La « Belle », ici, c’est l’évasion, le vieux rêve des prisonniers de tous les temps, de tous les pays et de toutes les conditions — « politiques » ou « droit commun », truands ou idéalistes. Ce que nous raconte Marcel Montarron, vieux routier du fait divers et de la presse judiciaire, c’est donc l’histoire, — le roman, même — des grandes évasions, de Casanova à Claude Tenne, de Benvenuto Cellini à Émile Buisson en passant par Léon Daudet. Évasions périlleuses, évasions spectaculaires, évasions-farces et évasions tragiques, tous les visages de la « Belle » sont évoqués ici dans le style vivant et coloré propre au grand reporter. Et, à suivre sur les traces de Montarron, ces « Chemins de la Belle » souvent imprévisibles comme ceux de la Providence, le lecteur lui aussi découvre très vite le charme envoûtant de l’évasion.