Voici cent pages courtes, denses, claires. Pas un mot de jargon. Rien qui ne soit accessible à l’honnête homme. Des phrases brèves et rigoureusement enchaînées, d’un style net et précis où la musique se ploie toute au service du nombre intérieur. Et pourtant, après avoir refermé le livre, on prend conscience de la richesse de réflexion de l’auteur : foi et science, la personne ambiguë du Christ Seigneur, fils de l’homme et fils de Dieu, l’Eucharistie, les vues essentielles du Credo, le christianisme dans la cité, l’école confessionnelle et l’action politique de l’Église, le discernement évangélique des systèmes économiques, l’œcuménisme... : il n’est guère de thèmes essentiels, guère de problèmes fondamentaux et actuels qui échappent à l’emprise aiguë de notre théologien laïc. Que cet homme, dont la carrière s’est accomplie comme serviteur de l’État et d’organisations internationales, et dont la réputation s’est établie comme expert en questions économiques et monétaires, ait éprouvé le besoin de consacrer une réflexion approfondie à un effort pour mieux comprendre le christianisme ; qu’il ne craigne pas de soumettre son travail au public ; voilà bien un signe des temps et un fruit heureux de la mentalité post-conciliaire pour le plus grand bien de l’Église.