Auteur, à trente-neuf ans, d'une douzaine de recueils de poèmes, Roland Busselen publie, avec « La main de Samothrace », son livre le plus original et le plus dense. C'est une confession incessante, et une exploitation voulue du « je », qui se lamente, se révolte, n'accepte ni le monde, ni soi-même. Le langage suit fidèlement cette aventure rageuse de l'homme, qui ne peut s'avaliser et qui, cependant, regrette une sorte de romantisme de la pureté : images interrompues, litanies agressives, fulgurances rêches. Un livre à vif, nécessaire et grave.