“Je vous suis depuis que vous êtes apparu, et je vous ai connu avant même que vous ayez la moindre idée de ce que vous étiez capable de faire. Et je vois toute la distance parcourue, l’étoffe que vous avez prise, la forme qu’a prise votre personnalité, l’étiage de votre valeur. Vous le devez à la géhenne. C’est là que vous recevez votre trempe, et c’est cela qui donne à votre voix ce timbre, cet accent qu’elle n’aurait jamais eus si vous aviez trouvé, devant vous, le chemin ouvert et facile ; c’est cela aussi qui fait de vous le meilleur, le plus fort, le plus profond des poètes de votre bord. Vous le savez, rien ne vaut d’être écrit d’une main non jaillie d’une source de sang.”