La première partie traite du développement historique de la criminologie. Partant des réflexions philosophiques et politiques qui ont préparé le terrain à l’arrivée du droit pénal au XVIIIe siècle, particulièrement en ce qui a trait aux premières théories de la peine qui en ont articulé une logique punitive, l’auteur présente son développement au XIXe siècle et la rupture des années 1960-1970 où de nombreux chercheurs tentent de sortir de cette logique. La deuxième partie est centrée sur la situation canadienne, explorant les différentes facettes du système pénal. Les caractéristiques du droit et de la procédure pénale, la spécificité des femmes et des Autochtones, ainsi que le rôle de la police en tant qu’acteur au point d’entrée de ce système de justice sont abordés. Le passage devant les tribunaux et la détermination de la peine, l’aide aux justiciables, et particulièrement aux personnes aux prises avec des problématiques de santé mentale, font partie de cette section. En dernière partie, elle s’intéresse aux problématiques contemporaines et la mondialisation des échanges qui ont contribué à l’expansion des objets en criminologie. Elle aborde les mécanismes de surveillance, les banques de données, l’arrivée du secteur privé dans le contrôle des espaces publics, et surtout la redéfinition politique de ce qui constitue l’objet de la surveillance à travers les politiques sécuritaires. Elle conclut avec des réflexions sur la torture, la violence politique et les conflits armés.