Entré à l’âge de quinze ans dans les Jeunesses communistes, l’auteur a joué, ensuite, pendant plusieurs années, un rôle important dans le mouvement international des « intellectuels révolutionnaires ». Après avoir enseigné la philosophie à l’université soviétique de Tiflis, déçu par l’écart de plus en plus grand entre ce que le Régime devait être et ce qu’en fait il était, Ignace Lepp rompt avec le communisme, se convertit au catholicisme et devient prêtre. Il ne renie pas pour autant son idéal de justice sociale et de fraternité humaine. Collaborateur des diverses publications chrétiennes d’avant garde, auteur de nombreux ouvrages de philosophie existentielle et de sociologie, directeur d’un hebdomadaire, il continue le combat et ne tarde pas a entrer en conflit avec ceux parmi les chrétiens qui restent attachés à l’« ordre établi ». Mais il connaît de trop près et de l’intérieur le communisme pour partager les illusions de tant de chrétiens progressistes quant à la possibilité d’une collaboration loyale et efficace avec les communistes. Avec lucidité mais sans amertume, Ignace Lepp raconte les ESPOIRS ET LES DÉBOIRES DU PROGRESSISME, auquel il demeure malgré tout fidèle. La volonté, toujours déçue, de collaboration avec les communistes ; les espoirs mis dans le M.R.P. et les déceptions qui en ont résulté ; la brève mais belle épopée des prêtres-ouvriers ; la lutte contre le capitalisme et le colonialisme ; le malaise croissant de nombreux chrétiens, prêtres et laïcs devant l’apparent triomphe de l’intégrisme au Vatican — tels sont quelques-uns des thèmes de ce livre souvent violent mais toujours sincère.