Avec “Le Grand Combat du Quinze de France”, écrit en 1958 au retour de l’inoubliable tournée de nos rugbymen en Afrique du Sud, Denis Lalanne a inauguré la série sportive de “l’Ordre du Jour” et, sans doute, justifié la place nouvelle du Sport dans notre littérature. Maurice Herzog lui décerna le Grand Prix de Littérature Sportive de l’Association des Écrivains Sportifs présidée par Paul Vialar. “Le Grand Combat” servit en outre admirablement la propagande du jeu de rugby dans notre pays et le renom du XV de France à l’étranger, ainsi que le prouve le succès retentissant remporté par ce livre dans les pays de langue anglaise et notamment en Nouvelle-Zélande, où son auteur fut salué comme “un as du journalisme”, voire comme “l’Hemingway du rugby français” ! Dans “La Mêlée Fantastique” Denis Lalanne s’affirme, comme l’a écrit Antoine Blondin, “le seizième homme du XV de France et non seulement son barde, mais son témoin”. Grand reporter du journal L’ÉQUIPE, il a suivi les Tricolores sous tous les cieux, en France et en Grande-Bretagne, à Moscou, à Venise, à Bucarest, en Rhodésie et en Afrique du Sud, à Buenos-Aires et à Santiago du Chili. Il ne les a pas abandonnés, bien sûr, dans les défaites qu’ils ont endurées en Nouvelle-Zélande. Mais la “Mêlée Fantastique” n’est pas seulement l’histoire d’une tournée malheureuse de deux mois au bout du monde ; c’est celle des trois années les plus fabuleuses du rugby français, comme une œuvre de longue haleine faisant suite au “Grand Combat”. Cependant, ce second livre, Denis Lalanne l’a écrit comme le premier en l’espace de trois semaines, comme un article de premier jet, dans le style ardent d’un reporter chez qui la solide expérience de ces aventures de rugby n’a pas entamé les facultés d’émotion et les qualités du cœur.