« De ce langage, je ne crois pas avoir été le maître, mais non plus l’esclave. J’ai connu avec lui des rapports d’amitié profonde et l’on sait à quelles voluptés faciles, à quels compromis, à quelles indulgences l’amitié incline ! On sait comment le langage est infidèle, mais aussi fondateur. Un poème est un habitat fugace, enténébré, inconfortable, garni de miroirs sans tain, trop pauvrement ou richement meublé. L’essentiel est qu’il soit ainsi fait qu’on puisse au moins le visiter. Encore faut-il fermer la porte en le quittant... »