L’Angleterre moderne date d’Elizabeth Ire, dite la Grande, dite aussi la reine vierge, puisqu’elle repoussa tous les prétendants à sa main, dont son beau-frère Philippe II d’Espagne. En tenant victorieusement tête, avec l’aide des vents, à l’Invincible Armada de ce roi, sa jeune flotte arracha la suprématie des mers aux Espagnols. Ses armateurs et ses négociants préludèrent à cette ascension prodigieuse de l’Île, dont le zénith devait être atteint trois siècles plus tard sous une autre reine, Victoria. Les écrivains et les poètes, parmi lesquels Shakespeare, assurèrent l’immortalité à l’ère élizabéthaine. Mais la reine vierge envoya à l’échafaud sa cousine Marie Stuart, et persécuta les catholiques et les non-conformistes. L’Église anglicane lui doit par ailleurs sa véritable naissance. Toute cette époque prodigieuse revit ici sous divers aspects et par la plume des contemporains eux-mêmes.