La route tue, la route blesse, la route bouleverse dramatiquement les familles et la société. Dans ce contexte, les besoins en éducation à la conduite routière sont immenses. Activité individuelle pratiquée de façon collective, la conduite automobile sollicite une pluralité de traitements : comportement-réflexe, cognitif et prise de conscience de la valeur humaine. La complexité du couple homme-véhicule, dans les interactions intersubjectives, est analysée dans la dynamique de l’espace social de la circulation. Une modélisation du système d’éducation routière prend en compte autant les activités cognitives et métacognitives du conducteur que les représentations sociales attachées à l’automobile. Une idée majeure se dégage : la compétence routière n’est jamais acquise définitivement, car elle nécessite toujours une reconstruction permanente et parfois une contre-validation. Elle peut aussi contribuer à structurer une conception positive de l’éducation routière.