La volonté est, en droit privé, un phénomène de première importance. C’est d’elle que naissent les actes juridiques. Mais n’est-on engagé que lorsqu’on l’a vraiment voulu ? La question nous concerne tous : elle touche aux pouvoirs et aux libertés de chacun. Lorsqu’elle se manifeste par le langage, la décision de s’obliger est suffisamment maîtrisée pour produire des effets de droit. L’interrogation doit donc d’abord porter sur le, ou plutôt sur les langages. Les analyses présentées fournissent un riche matériau de réflexion tant au juriste qu’au linguiste. Mais l’ouvrage provoque ainsi l’inquiétude. Car il est fréquent que les juges se saisissent, chez l’individu, d’états psychiques non exprimés, souvent incertains, pour faire naître divers actes juridiques. A quelles fins procèdent-ils ainsi ? Par les réponses qu’il fournit, l’ouvrage concerne tous ceux qu’intéressent la notion de volonté et les équilibres sociaux : juristes, philosophes, psychologues, sociologues.