Une grand-mère un peu sorcière s’emploie à transmettre à sa petite-fille devenue adolescente les leçons qu’elle a glanées en cultivant son jardin. À travers ce grimoire poétique semé d’incantations potagères, elle invite toute une génération à la dissidence et à la mobilisation pour la survie du Vivant. « Nul besoin de rangs serrés. Tu vois, je bifurque, contourne, zigzague, lance la vie à la volée, ne renonce à rien. Le désordre de lui-même s’ordonne, l’ordre de lui-même se rompt. Une jardinière ne tache ses vêtements que de vert. Mêle tes cheveux au vent, ma belle herbe, rejoins celles qui désobéissent. Clamons, superbes, l’anarchie des jardins. »une échelle couchéerêve-t-elle comme moide toucher le ciel ?Marie Clark vit en Estrie. Écrivaine et pédagogue, elle tente de cultiver non seulement ses légumes, mais aussi les esprits des jeunes. Son potager alimente sa pratique du haïku, cet art fervent du minuscule. Membre des Mères au front, elle entend bien sauver le monde au nom de ses six petits-enfants.