Dans ces trois récits-poèmes se développe une expérience épico-lyrique dont Cendres brûlantes (1970) figurait la première étape. Chacun de ces textes fonde un lieu, un centre fascinant, dont l’énigme revêt des apparences diverses — celle, par exemple, d’un chat, d’un judas, d’un pigeon biset. Au cœur de ce monstre anonyme, dévorateur qu’est la cité moderne, survivent les traces de quelque mythe médiéval (quête du Graal, conquête de la Rose...). Enclave, ilôt, refuge, survivance : tel est le lieu, le centre, générateur de rites et de symboles. Tel est le texte. Le récit, le poème : ce dédale exhumé. Ce palimpseste. (Cet ordre subtil inséré dans le désordre. Cet occulte désordre semé au sein de l’ordre.) Mais « l’œil étant la fenêtre de l’âme... », qu’est-ce que le centre, au juste, le centre véritable, à la fois législateur et subversif, sinon l’œil, le regard, la source du regard, sa vertu, sa visée ?... En vérité, il n’est pas ici d’autre héros que l’œil — solitaire, cyclopéen, « centre du centre » : chacun de ces textes, chacune de ces figures traduit, restitue la geste d’un regard. V. G.