Victoire de Montesquiou est fille de duc et descendante de d’Artagnan. Son enfance se passe dans un grand château du Sud-Ouest, entourée de jardiniers, de lingères, de maîtres d’hôtel et de gardes-chasse. Il flotte sur cette grande famille un parfum d’autrefois, fait de charme et de privilèges. Dans les années cinquante, elle devient la plus jolie des débutantes dans les bals à Paris ; c’est une des rares jeunes filles françaises à être présentée à la Reine d’Angleterre. Tout semble sourire à Victoire qui se marie et ne se contente pas d’une vie mondaine internationale ; elle devient l’amie proche de Valéry Giscard d’Estaing, de Georges Pompidou, d’André Malraux. Mais le dicton de son enfance est toujours présent : “c’est avec ses mains que l’on monte au ciel”. Elle rompt avec sa vie passée, devient journaliste et rentre dans son Gers natal. Dans la sérénité et le calme de la campagne, entourée de ses enfants et petits-enfants, elle raconte. Dans ces souvenirs, on retrouvera une de ces reines de Paris qui régnait par sa beauté, par sa simplicité, par son élan vers autre chose qui a fini par triompher.