L'escrime

Si les exploits des mousquetaires, des grands noms de l'escrime française, les Gaudin, d'Oriola, Magnan, Noël, sont connus du grand public, l'escrime reste malgré tout une discipline sportive confidentielle, sauf à l'approche des jeux Olympiques, où le potentiel "médailles" qu'elle représente lui permet de sortir momentanément de l'ombre. La tactique et la technique des champions, leur vitesse d'exécution, les termes spécifiques, les règles d'arbitrage font que ce sport est difficilement compréhensible pour le spectateur néophyte. Victime de préjugés souvent défavorables, l'escrime mérite beaucoup mieux. C'est la raison d'être de ce livre, qui, abordant les aspects technicopédagogiques, "lève le masque" et facilite, grâce aux textes très fouillés et aux photos, une meilleure connaissance de cette discipline sportive prisée par tous les esthètes.Jacques Donnadieu est né à Toulouse en 1936. Chargé d'enseignement, puis maître d'armes, il se fait rapidement remarquer parmi ses confrères comme l'un des meilleurs compétiteurs : champion de France au fleuret en 1964, et champion du monde par équipes au sabre en 1966. Il est conseiller technique régional à la ligue de Grenoble jusqu'en 1968. C'est alors que Jean Cottard l'appelle à ses côtés et le fait nommer entraîneur national du sabre. Il devient directeur technique national en octobre 1972. Sa compétence, sa bonne humeur, son sens des relations humaines ont permis d'aplanir bien des différends et surtout de perpétuer l'œuvre de son prédécesseur technicien émérite, tout en actualisant les structures existantes.Christian Noël est né à Agen en 1945. Natif d'un pays où le rugby est élevé au rang de religion, il fut longtemps tiraillé entre le rugby et l'escrime. La persévérance de maître Benard, qui n'hésitait pas à ramener son élève favori à la salle d'armes, fut à l'origine d'une prestigieuse carrière dont nous ne retiendrons que les principaux titres : médaillé de bronze par équipes aux jeux Olympiques de Tokyo, quatrième aux jeux Olympiques de Mexico et vainqueur par équipes, champion du monde par équipes en 1971 et 1975, médaillé de bronze individuel et par équipes aux jeux Olympiques de Munich, champion du monde individuel en 1973 et 1975, médaillé de bronze par équipes aux jeux Olympiques de Montréal, champion de France en 1969, 1970, 1976, vainqueur de tous les challenges internationaux.Fleurettiste hors de pair, il était considéré par ses adversaires comme le plus beau styliste des quinze dernières années. Chevalier du Mérite en 1969, il fut promu officier en 1976. La médaille d'or de l'Académie des sports en 1972, classé hors concours en 1975, la médaille d'or de la Jeunesse et des Sports, la médaille de vermeil de la Ville de Paris furent, parmi tant d'autres, les récompenses que sut mériter ce sportif exemplaire.Professeur d'éducation physique et sportive attaché à l'I.N.S. jusqu'en 1976, il bifurqua après les jeux Olympiques de Montréal pour entrer dans une grande marque d'équipement sportif.Jean-Marie Safra est né à Paris en 1949. Passionné d'escrime dès son plus jeune âge, il a réussi à se faire une place parmi les meilleurs fleurettistes français, devenant champion de France universitaire en 1970, finaliste des championnats de France en 1973, 1974, 1975, médaillé de bronze par équipes aux championnats du monde organisés à Grenoble en 1974, champion de France par équipes en 1973, quatrième des jeux Méditerranéens d'Alger en 1975. Après des études juridiques, il vient au journalisme en 1970 et est actuellement correspondant parisien des quotidiens régionaux Le Progrès de Lyon et La Voix du Nord.