D’après Costa de Loverdo (prix Courteline 1961), tous les problèmes du Grec se résument en ceci : dépasser les Jaguar en pédalant à bicyclette... L’irascible colonel Bucéphale, chef de la Sûreté, reçoit « franco de port et d’emballage », un corps enfermé dans une malle en osier. Une fiche contenant tous les détails utiles à l’enquête accompagne l’envoi. Par surcroît, l’autopsie révèle que l’homme n’est mort de rien du tout ! Le capitaine Tétra-Pératos (Jonas), doux poète du contre-espionnage, implique successivement dans l’affaire : un magnétiseur, le fakir Karahissar — un cybernéticien génial, Ulhfilas, créateur de « Gog », cerveau électronique doté de tous les sens humains (plus quelques autres...) — enfin, la secrétaire du savant, Ursula, dont le charme ne saurait laisser personne dans l’indifférence. L’espion rôde autour du laboratoire d’Ulhfilas, suscitant, comme à plaisir, des situations aberrantes et les gags dont ce roman est truffé permettent à l’auteur d’utiliser à fond ses réserves de sel attique.