Le « toujours merveilleux poète Alexis Lefrançois », comme le présentait récemment Hugues Corriveau dans Le Devoir, nous lance une invitation avec son recueil : Je vous rejoindrai au teminus vide.Alexis Lefrançois décrit l’éphémère rencontre avec l’autre, l’impossible lien, et s’acharne à percer le sens du persistant désir d’aimer qui pousse malgré tout l’être humain vers ses semblables, dans l’espoir dérisoire d’abolir son implacable solitude.Dans ce recueil, Lefrançois a adopté une démarche particulière qu’il explique dans la postface : « Les mots, écrit-il, n’appartiennent à personne. Seul leur agencement appartient au poète. Démarche qui me fascine d’autant plus qu’elle s’inscrit dans une forme d’« absence/présence » de soi, déjà pratiquée en traduction littéraire, mais cette fois poussée plus avant encore : écrire avec des mots qui ne sont même plus ceux de l’auteur d’origine, créer à partir d’une version de son œuvre déjà passée par le prisme déformant de la traduction. Et en faire, si possible, un recueil qui soit mien. Infini jeu de miroirs. »