Le “soft”, en informatique, c’est le programme qui fait tourner la machine, c’est l’idée qui donne vie à la matière. Mais c’est surtout un nouvel eldorado économique, le royaume du pari financier sur l’imagination, des croissances phénoménales, des fortunes colossales bâties en quelques années par de jeunes créateurs. Ce “soft business” progresse à la vitesse de la lumière : il représentera bientôt l’essentiel des activités informatiques, et dépassera en importance les grandes industries traditionnelles comme l’automobile ! Il annonce une nouvelle économie, fondée sur la création d’idées, et non plus sur l’énergie et la transformation de la matière. Une économie qui permettra de retrouver croissance et emplois, et qui conduira à une nouvelle société de l’“immatériel”, de l’esprit en quelque sorte : la “société soft”... Cette révolution silencieuse peut être la grande chance de la France et de l’Europe, mais une chance qu’il faut saisir vite. Bientôt, il sera trop tard...