Dans nos campagnes, jadis, le “bondieu” intervenait dans tous les évènements de la vie quotidienne. C’était un “bondieu” malin, parfois papelard, toujours bien pensant, astucieux, spirituel, faiseur de bons mots, un “bondieu” comique, que certains comme mon oncle pouvaient fréquenter sans craindre qu’une auréole lui pousse sur la tête. Le “bondieu” s’incarnait parfois, et ma grand-mère se persuadait souvent que mon grand-oncle, ayant renoncé à ses errements, avait l’allure d’un curé prêchant à l’entrée du paradis devant un parterre composé de pécheurs impénitents. Dans ces nouvelles, qui ne sentent que très peu l’eau bénite (sent-elle ?), mon grand-oncle donne des recettes infaillibles pour aller au ciel sans embûches. C’est la grâce que nous souhaitons à nos lecteurs, jeunes ou vieux...