Evan G. Galbraith a été ambassadeur des États-Unis en France de fin 1981 à l’été 1985. Bâti comme un joueur de rugby, sportif, c’est un fonceur. Son livre lui ressemble : écrit d’une plume alerte, il évite le jargon qui encombre si souvent ce genre d’ouvrages. Il a sa vision personnelle du rôle d’ambassadeur : celui-ci doit être, certes, un informateur à l’écoute du pays où il est en poste, mais en même temps le porte-parole de son pays. A ce titre, il est souvent amené à s’exprimer et doit le faire haut et fort, en utilisant toutes les caisses de résonance qu’offrent les médias. C’est la “diplomatie publique” qui ne va pas sans risque. Evan G. Galbraith en donne quelques exemples : différend avec Charles Fiterman, commentaires sur les ventes d’armes françaises au Nicaragua, essai d’embargo sur le matériel destiné à la construction du gazoduc sibérien... Les tâches d’un ambassadeur sont multiples : dans le cas d’Evan G. Galbraith, cela va des réceptions aux préparatifs des grandes rencontres au Sommet, des conférences sur la lutte anti-terroriste aux réunions avec des hommes politiques français. Cela donne un livre au ton très personnel, qui change des récits un peu compassés de diplomates vieillissants. Galbraith aime beaucoup la France, il a son franc-parler : c’est véritablement un ambassadeur de choc.