Depuis quelques années, la science de la population a fait d’immenses progrès, tandis que l’attention du public, dans la seconde moitié du XXe siècle, a été de plus en plus sollicitée par les problèmes démographiques. Mais ceux-ci se posent différemment suivant les temps et les lieux, étroitement liés qu’ils sont, non seulement à la biologie, mais à l’ensemble des faits sociaux. C’est donc dans une perspective historique que l’auteur a entrepris de montrer, à l’aide d’exemples caractéristiques à quel point les faits démographiques et le devenir des sociétés humaines sont étroitement liés, et combien variées sont les relations qu’ils entretiennent. Partant de la fin du Moyen Age, le récit, qui ne prétend nullement être exhaustif, aboutit à la description de quelques-uns des problèmes les plus actuels, des migrations de vacances en Europe occidentale à la propagande contraceptive en Chine, de la structure de la population active aux États-Unis à l’influence des faits démographiques sur les attitudes politiques. Écrit non pour les spécialistes, mais pour le public cultivé, ce livre lui apporte sous une forme succincte et commode, quelques-uns des principaux résultats obtenus par une science jugée parfois rébarbative, et pourtant fondamentale, puisque l’on ne saurait comprendre pleinement la structure et l’évolution des sociétés humaines en négligeant ces puissants facteurs biologiques que sont le sang, le sexe et la mort.