Résumé

Il apparaît qu’un des rôles de la Faculté de Médecine soit de préparer les étudiants à leur tâche réelle : à partir d’une conception exclusivement biologique, elle forme des médecins au service de l’oppression capitaliste dans la mesure où il leur est interdit de contester l’état de maladie dans ses dimensions socio-économiques. La société capitaliste, sous le couvert d’une apparente neutralité (libéralisme, vocation médicale, humanisme non combattant...) a rangé le médecin aux côté des forces de répression : il est chargé de maintenir la population en état de travail et de consommation (ex. : médecine du travail), il est chargé de faire accepter aux gens une société qui les rend malades (ex. : psychiatrie). Quoique l’indépendance du médecin soit proclamée (et défendue par l’ordre des médecins... qui ne dit mot lorsque les forces de l’ordre s’opposent au ramassage et au traitement des blessés), cette indépendance est extrêmement réduite du fait qu’il est chargé non pas tant de lutter contre la maladie, mais de la prendre en charge en l’excluant de la vie sociale. Une véritable contestation de la maladie, impliquant un élargissement considérable de la notion de prévention, deviendrait rapidement politique et révolutionnaire ; car elle serait contestation d’une société inhibitrice et répressive. La médecine, la Santé ne sont pas propriété médicale. Le débat qui les concerne ne peut être affaire de « spécialistes ».

Caractéristiques

Collection : Cahiers libres

Auteur(s) : Comité d'action santé

Publication : 1 janvier 1968

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : eBook [PDF]

Contenu(s) : PDF

Protection(s) : Marquage social (PDF)

Taille(s) : 15,6 Mo (PDF)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3171, 3165

EAN13 eBook [PDF] : 9782348038846

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