On l’avait d’abord enfermé dans une cabane de rondins, pieds et poings liés, ne le nourrissant que d’un peu d’eau. Il arriva au billot. Il avait toujours les mains liées derrière le dos. D’une poussée, on le fit s’agenouiller et alors il vit son bourreau, un énorme type coiffé d’un étrange turban, un glaive nu, un yatagan, au poing. Quelqu’un qu’il ne vit pas, derrière lui, lui empoigna les cheveux et l’obligea à coller son visage sur le billot de bois brut. Le bois avait une odeur très forte. Du coin de l’œil, il vit le bourreau lever son glaive. Le ciel de l’Afghanistan était merveilleusement bleu et l’air délicieusement frais. Un rayon de soleil vint frapper le yatagan que le bourreau tenait haut au-dessus de sa tête et cela rappela à Youri Karpov combien pouvaient briller les yeux de Natacha.