Albert t'Serstevens et Amandine Doré abordent aux rivages de l'Atlantide fabuleuse. C'est le récit de leurs promenades familières et allègres au cœur de ces îles tour à tour océanes et africaines, que l'on trouvera dans le Périple des Iles Atlantides. Paraphrasant un titre célèbre, on dira que t'Serstevens parle du bonheur de "Vivre à Madère", l'île fraîche et verte, jardin de l'Atlantide. Et pourtant, il nous met en garde :ne voyez pas seulement Madère l'odorante et la somptueuse, Madère de Funchal, joyeuse et colorée. Madère, dans sa vérité, c'est aussi l'âpreté de ses gigantesques falaises, les convulsions de son relief volcanique, les rudes travaux des hommes aux prises avec cette nature parfois effrayante, si elle est toujours belle. Filles de l'océan, les Açores, solitaires et brumeuses sont à redécouvrir aussi, chacune dans son caractère propre : Sao Miguel et ses moulins flamands, Corvo et Picoles îles "noires" aux villages de lave, Florès, l'île aux hortensias, Faïal et ses églises baroques. Et c'est aux Canaries, les Iles Fortunées des Anciens, que se termine le périple de l'auteur. Dans ces îles, empires du soleil, morceaux détachés de l'Afrique, les voyageurs traversent des déserts de sable ou de cendres, auxquels succèdent d'exubérants jardins d'éden. Ténérife, Gran Canaria, Fuerteventura, Lanzarote : autant de noms évocateurs d'images au folklore un peu facile. En compagnie de t'Serstevens, nous ne verrons plus seulement les danseurs et les bouquetières, mais aussi la réalité de leur vie quotidienne. Un tel livre comblera le touriste heureux comme celui qui songe à la vie des hommes sur les terres de leur destin.