« Avec ta gueule en biais et ta gueule qui ne veut rien dire, tu as l’air d’un mandarin ! ». « Mandarin »... Le sobriquet est resté au capitaine Jacques Savin. Mais ce n’est pas le seul souvenir qu’il ait gardé de l’Indochine... Et le jour où — dix ans après — il y retourne, c’est son passé qui lui saute au visage. La guerre, la brousse, les émeutes de Saïgon, les luttes entre factions rivales, les rivalités qui opposent Vietnamiens et Américains, leurs armées et leurs polices... C’est tout cela que le Mandarin va retrouver sur Je sol d’Indochine ; c’est dans ce fouillis de cauchemar qu’il doit tenter de retrouver un homme : Hoang, qui fut son ami, qui est devenu colonel du Viet-cong et qui, aujourd’hui, est entré en dissidence. Le « Mandarin » retrouvera Hoang, et ses sœurs, la naïve Anh, l’énigmatique Min, et aussi le souvenir de la belle et tendre Maï, Maï tuée d’une rafale viet, au moment de la grande retraite... Il les retrouvera, mais au prix de bien des efforts, de bien des tortures ; au prix du sang. Et ce n’est que par miracle — un miracle d’intelligence, d’énergie et de volonté — que le « Mandarin » parviendra à se sortir de cette guerre — mission accomplie — et à regagner l’Occident. Sur ce thème où le « renseignement » et la guerre s’interpénètrent, G. Le Luhandre a écrit un roman haletant, fascinant, où vivent à la fois deux guerres du Viet-Nam : celle d’hier, celle d’aujourd’hui...