Ce deuxième volume tente de prévoir l’impact de Teilhard sur le développement de la pensée chrétienne. Quand l’avènement d’une civilisation nouvelle met les hommes d’une génération aux prises avec des problèmes religieux inédits, un chrétien ne peut trouver dans l’enseignement qu’il a reçu une réponse explicite à ces problèmes. Il lui faut remonter aux sources de sa foi, interroger la Révélation en fonction de la conjoncture actuelle, élaborer une nouvelle théologie. Face à une figure du monde transformée par l’évolution, à un nouveau type d’homme façonné par la science et la technique, Teilhard a tenté cet effort. Il s’est refusé à penser son christianisme dans un contexte culturel archaïque. Il a cru à la fécondité de la vérité révélée, capable d’assimiler les conquêtes de l’esprit moderne et d’y manifester ses virtualités cachées : non pas adapter — au sens d’atténuer — mais présenter dans toutes ses dimensions la Bonne Nouvelle. Une série d’esquisses illustre ce projet : la notion chrétienne du progrès, le Christ Universel, l’histoire du salut dans les perspectives de l’évolution... Malgré les imperfections de son œuvre, Teilhard propose aux théologiens un mode de recherche exemplaire.