Ce présent numéro d’Études littéraires se propose d’analyser les représentations romanesques de la foule au xıxe siècle dansles œuvres du canon, comme celles de Zola, Flaubert, Hugo ou Dumas autant que dans les œuvres moins connues de G. deLa Baume ou Dinocourt. Au-delà de leurs spécificités, les articles se rejoignent dans leur volonté d’examiner le rapport del’individu au personnage collectif qu’est la foule et de remettre en question le traditionnel portrait qui en est fait. On luiconfère ici une agentivité qui la pousse à devenir le lieu d’une réflexion esthétique et éthique et on lui prête de multiplesvisages: dévastatrice ou lueur d’espoir, la foule peut marginaliser comme galvaniser, être fascinée autant qu’attristée par lespectacle de la violence.