Les changements culturels, sociaux et économiques accélérés, si caractéristiques de notre modernité, déstabilisent les activités traditionnelles de la culture scientifique et technologique (CST). Ils nourrissent et amplifient un doute sur leur légitimité et nécessité. Nous proposons d'amorcer une réflexion en vue d’anticiper les développements prévisibles dans ce domaine ainsi que leurs impacts sur les pratiques actuelles et futures.L’objectif est de repérer les nouveaux espaces de communication qui s’ouvrent à la CST. Il est donc question d’enjeux, d’acteurs, d'institutions interpellées ou mobilisées, et de processus de dissémination dans le social. En arrière-plan, nous souhaitons susciter une prise de conscience des modalités émergente de socialisation, d'acculturation et de représentation des sciences et des technologies en réaction à ce qui nous semble être un ajustement structurel du champ de la CST. Nous souhaitons que cette démarche contribue à une compréhension des nouveaux modes de régulation entre les acteurs et les institutions et, par conséquent, des nouveaux rapports au savoir en voie de constitution.Bernard Schiele, est professeur à l'Université du Québec à Montréal et chercheur au CIRST. Il poursuit depuis plusieurs années des travaux sur la sociodiffusion des sciences et des technologies.Réal Jantzen, est conseiller spécial du président de la Cité des sciences et de l’industrie (Paris), et maître de conférences à l’Université Pierre-et-Marie-Curie. Il vient de signer un rapport de mission intitulé La culture scientifique et technique : constats pour agir demain