“Le gaullisme, c’est tantôt mille fidèles, tantôt le pays tout entier. Tout le monde a été, est ou sera gaulliste.” C’est le général de Gaulle lui-même qui a dit cela un jour, et il s’y connaît. En 1963, le gaullisme constitue une réalité qu’il serait vain de nier. Mais qui sont les gaullistes, les vrais, ceux qui ont participé pleinement aux grandes aventures du compagnonnage, ceux qui appartiennent à jamais à la famille, qu’ils combattent ou orientent l’Etat ? Presque tous, pour les Français, sont peu ou mal connus. Tout cela est si loin ! C’est à peine si l’on retient quelques noms, si l’on reconnaît quelques visages. Ce recueil offre donc, pour combler cette lacune, une centaine de portraits des inconnus qui gouvernent. Pour être complet, il eût fallu sans doute, dans ce “dictionnaire”, en aligner mille : que ceux qui sont omis n’en prennent pas ombrage. Pour faciliter la lecture, on a eu recours, comme dans un guide, à un certain nombre de signes : que ceux qui sont cités n’y voient pas malice. Et puisque le gaullisme, comme toute église, a sa liturgie, on a cru bon d’y ajouter un rituel succinct du compagnonnage avec son cérémoniaire, son prône et son bréviaire : que le Souverain n’y voie pas sacrilège.