Elle les aime tous les deux. S’ils sont pas capables de comprendre ça, enfin quoi, on n’est plus au XIX° siècle. J’ai besoin de vous deux. Et si ça leur va pas, s’ils peuvent vraiment pas se mesurer à ce genre de rapport somme toute banal, alors elle prend ses cliques et ses claques et adios amigos ! Paul en est malade, noué, meurtri mais il sait très bien que s’il joue l’intraitable, Lila mettra sa menace à exécution, qu’elle les plantera là tous les deux, qu’ils resteront à se morfondre, à s’en vouloir, à regarder sur chaque chaise et dans chaque coin de mur l’ombre de son absence, l’ombre de l’ombre de Lila, et qu’ils seront lentement poignardés par le remords de n’avoir pas su, de n’avoir pas pu, qu’ils en crèveront la bouche ouverte avant longtemps.