Connu dans le monde scientifique par une théorie « unitaire » de l’Univers dont il a publié les « Éléments » à Genève et à Paris en 1962, Jean E. Charon a ouvert les plus difficiles problèmes de la Physique contemporaine à un large public cultivé dans « Connaissance de l’Univers » (Prix Nautilus) et « Du Temps, de l’Espace et des Hommes ». Voici à présent la question qu’il se pose : dans quelle mesure les résultats et surtout les méthodes de la Science de la Matière peuvent-ils servir à notre connaissance de l’Homme ? Et c’est l’expérience personnelle d’un physicien réfléchissant sur l’Homme que nous livre cet essai. Son sens et ses limites nous sont indiqués par l’auteur lui-même qui, à propos de Biologie par exemple, écrit : « Tout ceci n’est donné que comme exemple de l’apport (qui, croyons-nous, peut être considérable) que la Physique peut faire aujourd’hui à la Biologie ; il ne s’agit nullement, dans ces pages, de prétendre résoudre un problème aussi immense que celui de la Vie ou celui de la mémoire. Ce sont à de nouvelles méthodes de pensée que nous nous intéressons ici : l’exploitation réelle de ces méthodes sur un plan scientifique est une autre affaire ; elle demande, comme toute chose en Science, un travail long et minutieux. » Il en va de même lorsqu’il s’agit des grands problèmes abordés dans ce livre : la guerre, la religion, la société, l’art, la mort...