Rien ne va plus entre Alexandre, chroniqueur de jazz et de rock à la radio, glandeur, flambeur, dragueur, et sa femme Dominique, styliste de mode. Ils ne peuvent plus vivre ensemble, et la situation se dégrade sous le regard consterné et ironique de leurs enfants, Stéphane, 14 ans, et Raphaëlle, 12 ans. Stéphane, qui veut comprendre et agir, consigne dans son « journal de bord » les progrès du mal, des « premiers-signes-qui-ne-trompent-pas » au bouquet final : un « happy end » après l’explosion et la déchirure. Sa vision des choses, qui est, dans l’esprit et la lettre, celle des jeunes branchés des années quatre-vingt, incarne un acte de refus. Pour n’être pas emportés dans la tourmente, pour tenter d’influer sur le cours des événements, pour lutter sournoisement contre les intrus, Stéphane et Raphaëlle refusent le fait accompli du divorce et le rôle de spectateurs impuissants. Vert, drôle et swinguant quand ils se révoltent, émouvant et pathétique quand ils craignent de se perdre en perdant leurs parents, ce récit d’un divorce à l’amiable est aussi une leçon d’espoir. Grâce à leur forte personnalité ces deux jeunes laissés-pour-compte de la séparation s’en sortent. Au lieu de sombrer dans la mélancolie, ils contre-attaquent dans la bonne humeur, la fantaisie et la dérision. Même si le cœur n’y est pas toujours...