Depuis quelque temps les critiques manifestent un intérêt toujours moindre pour la création de la littérature et un intérêt toujours accru pour l’« explication » voire l’« interprétation » de cette littérature qu’ils ne créent pas et qui leur échappe. Le savoir-faire empaqueté par la critique l’emporte sur le « faire » et sur l’« écrire » de la création. Ce n’est plus l’homo faber, encore moins l’homo sapiens : c’est aujourd’hui l’homo criticus. L’ambition du présent ouvrage, par-delà la dénonciation des méfaits d’une certaine critique qui n’est jamais une critique certaine, qui emploie un vocabulaire abscons et confus et qui subit ou encourage une dangereuse inflation nuisible à la rigueur, à la méthode, à la justesse, est de proposer les axes d’une authentique réflexion critique. L’analyse d’Armand Hoog se déploie dans le champ littéraire, évoque les orientations majeures du discours littéraire et propose une appréhension nouvelle de ce discours, une appréhension temporelle par le lecteur qui devient maître d’œuvre et maître d’art.