« [...] C’est en fait entre ces deux pôles : le cinéma algérianiste avant 1954 et le cinéma français confronté à la guerre d’Algérie après cette date, que se situe le cinéma national algérien. Notre propos se présente en trois parties : une partie consacrée à l’Algérie dans la vision cinématographique avant 1954, c’est-à-dire à l’Algérie en tant que décor d’un certain cinéma français. Une deuxième partie consacrée à l’analyse de la guerre d’Algérie à travers les cinémas français et étranger et, enfin, une troisième partie qui sera consacrée à l’étude du cinéma national algérien, ses réalisations, ses difficultés et ses perspectives. « Il était impossible de faire une étude sur le cinéma algérien sans faire intervenir un élément fondamental : la guerre de libération nationale, cela dans la mesure où le cinéma algérien est né dans le combat. Aussi était-il intéressant de le confronter à sa situation d’origine et, du coup, dépasser le cadre étroit du seul cinéma national pour aborder l’attitude du cinéma français en particulier et du cinéma mondial en général vis-à-vis de la guerre d’Algérie. En effet, l’interaction entre ces différents cinémas sera constante : si le cinéma français souffre à jamais d’une sorte de mauvaise conscience due à son comportement face à la guerre, le cinéma algérien, lui, ne sortira pas, même après l’indépendance, des thèmes de la lutte de libération [...] » (extraits de l’introduction de l’auteur)