Chaque homme, à des degrés divers, éprouve pour sa mère une passion qui, à mesure de la croissance et du vieillissement devient de plus en plus inapaisable. Cette passion, la présence d’une femme, Jeanne, la contredit et la récuse au point que l’entrée dans cette région vierge et sa reconnaissance exigent le sacrifice de Jeanne devant les mains confondues et complices du fils et de la mère. Mais passée la lisière, y a-t-il pour eux l’espoir d’une vie enfin autonome ? Et passés les méandres du langage, y a-t-il pour le livre une région, vierge encore, où il puisse exister, sans rien qui le soutienne, sinon sa propre existence ?