« Les Chambres » : Dans « Le passage », deux jeunes garçons, Klaus et Guillaume, en plein été, découvrent au milieu d’une chambre décorée de chinois bleus une simple armoire de buis jaune. Pour s’amuser, Klaus enferme son ami dans le meuble mais, brusquement, c’est le silence. Inquiet, Klaus ouvre l’armoire : plus de Guillaume — ni dans l’armoire ni dans la chambre. Le second récit, « Marie-Ange et l’homme noir », nous fait pénétrer dans l’alcôve richement ornée d’une semi-mondaine. Ce soir-là, elle est seule et somnole. Mais voilà que du clair de lune jaillissent les reflets tranchants d’une arme… La chambre du « Dernier prince des Nocturnes », le troisième récit, n’a pas de mur ni de plafond ni de lumière. C’est une île déserte et noire où vient échouer un naufragé en mal de civilisations légendaires. Sous l’effet de la solitude et de l’obscurité (peut-être aussi de l’alcool), sa mythomanie prend des proportions démentes.