L’opération dura neuf heures. Le malade fut placé en chambre stérile et Degagnac s’installa à son chevet. Il attendit. Il n’y avait rien d’autre à faire : attendre… La survie se prolongeait. Le corps vivait. Le cerveau à son tour recommença lentement à donner des signes d’activité. La conscience revint progressivement, les périodes d’attention se firent de plus en plus longues. L’ouïe puis la parole réapparurent. Il vivait. Les semaines passèrent. Il avait : retrouvé toute sa lucidité, son intelligence était intacte. La transplantation avait réussi… Mais un incident allait bouleverser la situation. Une femme se présenta à l’hôpital et demanda à le voir. L’expérience alors changea de dimension. De clinique et biologique, elle devenait brusquement humaine.