Un jeune homme débarque un matin dans une oasis du Sud-Algérien. Il ne sait pas qui il est. Il n’est rien. Il n’est personne. A son contact, la colonie tout entière commence à se désagréger. Ceux qui agissent, ceux qui construisent, ceux qui font l’amour, ceux qui s’enrichissent, tous jouent devant lui le jeu réconfortant de la certitude. Mais les certitudes grincent, s’effritent. La colonie ne supporte pas le doute. Un caïd est assassiné. On arrête un étudiant arabe, on le torture, il s’évade. Etait-il vraiment un meurtrier ? Qui a dénoncé les sévices ? Qui a ouvert la porte au prisonnier ? Qui l’a caché ? Chacun rêve de faire des gestes, de s’affirmer, de se choisir. Mais peut-être personne n’a-t-il au fond bougé. Ils ont tous gagné, ils ont tous perdu, la colonie va mourir.