Un siècle à peine après sa naissance, l’automobile avait bouleversé toutes les habitudes de l’homme et rendu son environnement invivable : en quelques décennies, ce nouveau prédateur avait transformé le paysage, détruit la faune et la flore, éventré le cœur des villes... Cette invasion fut progressive et, l’habitude aidant, l’ampleur de ses effets fut longtemps mal perçue. Jusqu’au jour où l’asphyxie devint quasi-totale. L’expérience de la « semaine sans automobiles » à Toulouse montra la voie, conduisant à la fin du XXe siècle à cette décision fantastique que tous ont bien sûr en mémoire : l’interdiction de l’automobile sur tout le territoire français. C’est l’histoire de cette longue conquête par l’automobile de l’homme et de son espace, et de leur difficile reconquête, que raconte ici un vieux Toulousain. Il porte un regard tendre et naïf sur les jours heureux qui précédèrent l’avènement de la « civilisation automobile » et apporte un témoignage lucide sur les bouleversements qu’elle introduisit, à Toulouse et ailleurs, avant que le calme ne revienne enfin...