Les désarrois du monde moderne procèdent pour une large part du déclin chez l’homme de la vie intérieure. Aujourd’hui, trop de nos contemporains traversent une sérieuse crise d’identité : ces hommes « désintériorisés », sous la pression du monde et sans boussole pour se diriger, cherchent en vain de quoi combler le vide qu’ils ressentent et à donner un sens à leur vie. La surabondance d’informations, le bruit et l’agitation, le stress quotidien incitent davantage l’être à s’éclater et à se disperser. Le besoin de spiritualité engage certains dans des voies hélas sans issue. Vivre intérieurement, c’est en quelque sorte, se distancer du monde, mais c’est afin de mieux l’appréhender, de s’enrichir de ses ressources, d’agir sur lui, de l’éclairer des lumières que l’âme tient de Dieu. Une modification des rythmes de vie, un meilleur usage du temps, de nouvelles manières de penser, un retour au silence, et pour certains, la prière, peuvent rendre les esprits plus clairvoyants, plus disposés à s’accorder, plus créatifs. C’est sur ces thèmes que huit conférenciers ont proposé de réfléchir au cours de l’année 1996 -1997 au sein de l’Académie d’Éducation et d’Études sociales. Ces Annales rassemblent leurs communications.