Dans la nuit, une femme parle, aux murs, au silence. Elle parle, parce que les mots sont tout ce qu’elle a jamais possédé, esclave d’un père à la tyrannique tendresse, puis épouse soumise d’un jeune premier pour lequel elle n’a été qu’une femme-objet. Ses paroles acérées comme le fil d’un rasoir tranchent les liens qui l’attachaient à ces deux êtres, incarnations différentes d’un même geôlier. L’insomnie lui crée un théâtre d’ombres où s’abolit la frontière entre l’imagination et le réel. Quelle est la vraie vie ? Celle que l’on a, ou celle que l’on dit ? Un jeu subtil avec le temps. Un roman nocturne du désespoir.