"Une coupe de champagne avec une larme au fond." Cette petite phrase de Jacqueline Barde (dans "Elle") peut s’appliquer à tous les romans de Nicole Bressy, et à « L’éclaircie » aussi bien qu’à ceux qui l’ont précédé : « Peut-être en automne » et « Sauvagine ». Car rien n’est plus juste et sensible que l’analyse du cœur féminin que Nicole Bressy conduit de livre en livre, d’héroïne en héroïne. Cette fois, celle ci s’appelle Lucie, Lucie Lemesnil ; elle aura bientôt quarante ans ; elle a épousé un homme tranquille, le notaire de Valognes (Manche) — Valognes qui ne l’a pas admise, car elle est "étrangère", Valognes qui ne s’éveille jamais, qui pleure sous les pluies, gémit sous les tempêtes et dont le ciel mobile ne connaît que des éclaircies... Une éclaircie d’une autre sorte — la rencontre d’un homme — va soudain illuminer la vie de Lucie. Pour un temps.