« Un témoin au bord de la grand-route » : c’est à cette définition du journaliste — celle que donnait Alain — qu’a entendu répondre Edmond Bergheaud dans « le Premier quart d’heure ». Quel sera le destin de l’Algérie ? Cette question n’intéresse pas seulement un peuple de dix millions d’hommes, mais aussi la France qui, en dépit des drames et des tourments, ne peut ignorer ses anciens départements d’Outre-mer. Pour longtemps encore, l’avenir algérien est conditionné par les événements qui se sont déroulés de Constantine à Oran depuis l’indépendance. Le jeu, parfois feutré, parfois cruel, des ambitions, des jalousies, des rancunes, hypothèque encore la politique de l’Algérie. Une classe est morte : la bourgeoisie ; une autre est née : un prolétariat enivré de promesses, étonné de ses propres conquêtes, las, parfois, des jeux politiques. Les grandes puissances ne se désintéressent pas de l’Algérie, et la voici désormais sur la scène internationale.