Imaginez le génie viril de Picasso, le délire créateur de Dali et l'intelligence de Aldous Huxley en un seul homme, aussi doué qu'on peut l'être — mais laid, infirme et d'une généalogie de hasard, du moins le croit-il. Devenu l'un des grands artistes de son époque, Pablo Cuantémoc, que le succès, l'argent, la liberté enivrent, façonne son existence selon sa fantaisie et ses humeurs, et éclabousse ses contemporains de ses audaces, de ses scandales et de ses provocations. Il n'y a pas de limite à sa rage de vivre, de frein à ses défis, de borne à son orgueil. Sa vie a la force et la vérité du rêve.Peut-on impunément violer les tabous, déchaîner les forces subconscientes, provoquer les hommes, et peut-être les dieux ? Un jour, l'esprit se heurte à l'incroyable, au miracle, au hasard, à la Loi, et l'existence prend un autre sens. La démesure a-t-elle conduit Pablo Cuantémoc à la mystique, à la folie, ou est-il parvenu à ce point extrême où les oppositions cessent d'être perçues contradictoirement, à la pointe extrême de la quête de l'homme, pion royal dans l'échiquier du ciel ?Avec « Le magnifique », André Parinaud a écrit, d'un trait, un roman aussi provocant que son héros. Voici trois cent soixante-dix pages d'une force, d'une tension et d'une invention exceptionnelles. On connaissait un journaliste passionné, on découvre avec bonheur un romancier possédé.